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selloum village kabyle
2 septembre 2009

Bouira Investissements

Bouira Investissements
Un avenir prometteur ?

 

La wilaya de Bouira a longuement été paralysée en l’absence d’investisseurs qui avaient boudé la région. Une région durement frappée par le terrorisme intégrisme mais aussi par la gabegie de certaines administrations qui avaient sombré dans la bureaucratie.

Le décor ainsi planté, inciter les investisseurs à faire fructifier leurs financements n’était pas chose aisée. D’autant plus que la wilaya de Bouira est composée essentiellement de communes rurales. De ce fait, la rareté du foncier fait que les autorités locales éprouvent énormément de difficultés pour implanter des projets d’utilité publique. Depuis l’installation de M. Bouguerra, wali de Bouira, les autorités ont tenté de booster l’économie locale en développant le secteur de l’investissement et en faisant appel aux opérateurs économiques. La création de multiples minis zones d’activité à travers différentes communes est une politique mise en place par le premier magistrat de la wilaya. Mais les erreurs du passé ont vite repris le dessus, car le foncier existant auparavant et attribué par le Calpi dans le cadre de l’investissement, a révélé plusieurs failles. Par exemple, au début des année 2000, un jeune algérois avait bénéficié de 25 hectares dans la commune de Oued El Berdi, pour l’élevage des autruches. Un projet qui parait, de prime abord farfelu mais qui avait toutefois convaincu les responsables du Calpi. En fait  d’élevage, le jeune investisseur avait ramené 4 spécimens qui fin 2004, avait disparu de la circulation. La dernière autruche s’était évadée de son enclos et ce sont des citoyens de Bechloul qui l’avait capturée. Une supercherie qui avait été mise à jour et dont la presse en avait fait les échos.

Les autorités locales ayant menées leur enquête il s’est avéré que le jeune algérois avait loué les 25 hectares à un subdivisionnaire agricole, qui avait investi dans la pomme de terre et dont les bénéfices étaient partagés entre les deux compères. Dans la daïra de Lakhdaria, une zone d’activité existe mais sur les 20 investisseurs recensés, seuls deux ont réussi à implanter leurs projets. La wilaya a pris l’initiative de créer une mini zone à Taliouine, entre Kadiria et Lakhdaria. Malgré toutes ces directives officielles, l’investissement se fait toujours autant désirer, d’autant plus que dans toutes les communes rurales, le problème du foncier se pose avec acuité, que les terrains accidentés ne se prêtent pas à l’investissement et qu’il est rare de dénicher une assiette de 20 à 30 hectares pour implanter un projet digne de ce nom.

Des contraintes qui sont hélas monnaie courante et les mini zones jusque-là créées, ne sont pas toujours viabilisées. De ce fait, les rares investisseurs qui se sont manifestés et dont les dossiers ont été validés par l’ensemble des commissions de wilaya sont dans l’expectative. La zone industrielle de Sidi Khaled disposant de 300 hectares avait l’ambition de devenir une zone industrielle régionale depuis le début des années 2000. Drôle d’ambition lorsqu’on apprend que sur les 28 investisseurs inscrits seuls, 8 ont réalisé leurs projets, et pour cause, les commodités telles l’eau potable, le gaz et l’électricité étaient jusque-là inexistantes. Pendant toutes ces années, les responsables concernés était occupés à se rejeter mutuellement la balle.

Courant du mois d’août dernier, le ministère de l’Industrie a accordé à la zone industrielle de Sidi Khaled une enveloppe de 43 milliards de centimes pour son aménagement. Le tracé des voies et l’alimentation en eau potable à partir du barrage de Tilesdit sont programmés de même qu’une voie expresse qui doit la relier à l’autoroute. Toujours dans cette zone industrielle, les investisseurs qui ont prononcé leur désirs d’y implanter leurs projets ont été confrontés à l’opposition d’une dizaine de familles expropriées de cet endroit.

Pour ce projet d’utilité publique, l’Etat a indemnisé les riverains mais ces derniers ont eu recours à la justice pour demander réparation.

Malgré une décision de justice en faveur des autorités, les familles ont créé moult problèmes aux investisseurs et ce n’est que tout récemment que la gendarmerie a été instruite pour faire régner l’ordre et faire respecter la décision de justice. Parmi les 6 investisseurs, il se trouve un groupe algéro-italien, et même M. Rebrab. Justement pour ce dernier dont la notoriété a largement dépassé les frontières, sa présence à Bouira est une véritable bouée de sauvetage. Une opportunité que les autorités de wilaya ont saisie au vol. En effet, cet investisseur est en train de réaliser plusieurs projets d’envergure à travers les communes du territoire de la wilaya de Bouira. La zone de froid agro alimentaire, première du genre en Afrique sera inaugurée au mois de décembre prochain. Par ailleurs, l’investisseur compte en réaliser deux autres en 2010, l’une à El Khroub, Constantine et l’autre à Larbaâ, Blida.

Cette zone de logistique située à Nessis, commune de Bouira s’étend sur une superficie de 17 hectares et dont le coût de réalisation est estimé à 300 milliards de centimes. Selon la fiche technique de ce projet, la zone recevra 1 000 camions (semi-remorques) par jour. Un autre projet du même investisseur est un hypermarché dont l’inauguration est prévue au mois de décembre et qui créera 500 postes d’emploi directs. A Ahnif, le groupe Rebrab a fait l’acquisition d’une parcelle de terre de 10 hectares pour y implanter une unité de transformation de verre. Dans la commune de Oued El Berdj, le même investisseur réalise actuellement une méga boulangerie distribués vers plusieurs centres commerciaux du pays. Au chef-lieu de wilaya, M. Rebrab envisage de démolir l’ex-dépôt de Cevital pour y ériger une tour “Business Center” qui accueillera bureaux, sièges de son entreprises et des locaux et espaces destinés aux assurances et aux banques. Ces différents projets sont une aubaine pour la wilaya de Bouira qui aspire à être au diapason des autres wilayas limitrophes en matière d’investissements, à l’exemple de Rebrab ? C’est le souhait des milliers de chômeurs de la wilaya de Bouira qui aspirent désespérément à trouver un emploi mais surtout pour rebooster l’économie locale qui en a pris un sacré coup dans l’aile durant la dernière décennie.

Hafidh B

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