RCD Saignée à la section de Yakourène

RCDSaignée à la section de Yakourène

Démissions en cascades,  contestations et autres guéguerres intestines ne cessent d’ébranler les formations politiques. Ainsi, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) de Said Sadi vient de perdre presque la totalité de ses fidèles de la section de Yakouren.

Dans une missive envoyée au président du Conseil national du RCD, le collectif de militants, section de Yakouren, annonce son « irrévocable » démission des rangs du RCD « à compter du jeudi ».

Dans le même document suivi d’émargements de démissionnaires au nombre de 36, figurent quatre candidats à la prochaine élection locale et des dizaines de militants. 

Les désormais ex-militants du RCD à Yakouren contestent la liste de candidature du RCD à l’élection locale du 29 du mois en cours. En effet et selon les signataires de la démission, la liste RCD à Yakouren a été « dressée à la hussarde », car ils estiment que cette liste a été déposée par les responsables du BR « dans sa mouture initiale aux services de la wilaya », et ce « en dépit de notre contestation parvenue à temps au BR », tenaient-ils à préciser.  Par ailleurs, les dizaines de démissionnaires des rangs du rassemblement s’insurgent contre ce qu’ils appellent, « l’attitude inadéquate, imprévoyante et négligeante des responsables du BR de Tizi Ouzou à l’égard de leur contestation ».      

Avec cette énième démission collective des rangs du rassemblement, la descente aux enfers du parti de Sadi n’est pas prête de connaître sa fin. Sans énumérer les démissions de membres fondateurs depuis le début des années 90 avec les centaines de militants qui avaient claqué les portes du parti, la saignée de militants s’est intensifiée avec les récentes démissions enregistrées depuis le dernier congrès. Après la démission de Said Azamoum, secrétaire national chargé aux élus et membre du Conseil national sans discontinuité depuis les assises du RCD, elle sera suivie de celle de Dr. Mouloud Lounaouci, président du bureau régional de Tizi Ouzou. Quelques jours après le congrès, tous les militants de Mohammadia section la plus importante à Alger, dont des membres du conseil national du parti, ont remis le tablier suite aux manigances qui avaient entouré le dernier congrès. 

Avec cet état de fait qui réduit de jour en jour un parti en lequel beaucoup de militants démocraties avaient placé leur confiance à ses débuts, les responsables du parti et à leur tête l’indétrônable président doivent corriger leur copie vis-à-vis de leur militants.

Enfin, quels nom d’oiseaux choisira Said Sadi pour qualifier ces démissionnaires ? L’avenir nous le dira.

M. Mouloudj