Vers la restauration du patrimoine historique de la wilaya

BouiraVers la restauration du patrimoine historique de la wilaya

La Direction de la culture de la wilaya de Bouira après avoir répertorié l’ensemble des sites historiques de la région va incessamment procéder à la restauration de ce patrimoine longtemps laissé à l’abandon.

Ainsi la ville de Sour El Ghozlane, ancienne Auzia qui demeure un véritable musé à ciel ouvert recèle plusieurs vestiges datant de l’époque romaine. On apprend que la muraille et les portes de l’ancienne Auzia seront donc, prochainement, entièrement restaurées, et que le bureau d’étude Gauld d’Alger, spécialisé dans ce genre de travaux aura pour mission de restaurer la muraille ainsi que les trois portes de Sétif, Bous Saâda et d’Alger. Restauration dont ne pourront pas bénéficier cependant les deux autres portes car obstruées par des constructions privées.

Ces travaux qui seront réalisés sont estimés selon

M. Kaci chef de projet à

3 340 000 DA et un délai de 13 mois. Pour le tombeau de Takfarinas, c’est le bureau d’étude de Mme Mahendad de Béjaïa, architecte spécialisée qui se chargera de sa restauration pour un montant 1 900 000 de centimes. Montant provenant du Programme spécial des Hauts-Plateaux. Il restera toutefois aux experts architectes et aux archéologues d’entamer des fouilles minutieuses dans un délai record de quatre mois. 

Toujours dans la périphérie de l’Antique Auzia, les travaux de restauration de l’aqueduc romain dont il reste aujourd’hui une seule arcade visible à proximité du mont Dirah. Le projet en question estimé à un milliard de centimes entre l’étude et la restauration consiste à remettre en l’état six autres arcades ainsi que l’Aqueduc. A Bouira, chef-lieu de wilaya, ce sont les vestiges du fort turc de Drâa El Bordj qui feront l’objet au tout début de la semaine prochaine de travaux de restauration consistant en premier lieu à une phase de nettoyage avant d’entamer les étapes de type topographique et relevé architectural. 

Pour le directeur de la culture de Bouira, c’est là une étape primordiale en l’absence d’un plan précis de ce fort turc. Effectivement aucune image ou photographie de l’époque pouvant renseigner sur la forme de l’ouvrage n’est disponible. Le bureau d’étude Atrium auquel a été confié la restauration du site, et dont  le chef de projet n’est autre que Mme Messikh, spécialiste en matière de recherche pour la reconstitution des monuments historiques, devra se rendre à la bibliothèque de Vincennes à Paris pour effectuer des recherches sur la configuration exacte de l’édifice. Aujourd’hui, selon des écrits anciens, il paraîtrait que le fort turc avait la forme d’une étoile à huit branches. Sur ces divers angles se dressait un canon pointé vers les différentes positions ennemies.

Refaire vivre le patrimoine historique et culturel de la wilaya est un défi pour la Direction de la culture tant les sites historiques sont nombreux à travers le territoire de la wilaya de Bouira. Un défi parmi tant d’autres pour Omar Reghal à la tête de la Direction de la culture de Bouira qui a su démontrer par sa détermination sa volonté à faire de la wilaya une région pluriculturelle où se côtoient deux mondes différents, mais toutefois unis par l’histoire.

Hafidh B