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selloum village kabyle
5 janvier 2008

Yennayer plus qu’une tradition...un repère pour nous Kabyles

Aomar et Massinissa Chibi à la D.D.K.
Yennayer plus qu’une tradition...un repère pour nous Kabyles

C’est dans le siège social de la société, sis au 41 Avenue de Fontainebleau au Kremlin-Bicêtre  que M. M. Aomar et Massinissa Chibi  nous ont accueillis, et ont eu l’amabilité de répondre à nos questions concernant cet événement devenu une tradition, celle de  la grande célébration du nouvel an berbère avec l’organisation chaque année de mégas concerts. 

Ayant pour appellation  “Kabyle 100%” la fiesta de cette année est un grand divertissement  qui se donnera le dimanche  6 janvier à partir de 16h dans la grande salle du Zénith de Paris.

D. K. : La fête du  nouvel an berbère de cette année est intitulée 100% kabyle. Pourquoi ce concept ?

Aomar Chibi : Ce n’est d’ailleurs pas un nouveau concept : Akfadou Production a toujours eu pour credo la promotion de la chanson kabyle en France et à travers le monde et cette fête de Yennayer devenue une tradition chez nous, c’est une grande occasion pour rassembler toute la famille kabyle et faire la fête entre nous.

On a le droit de se sentir, ne serait-ce qu’une fois par an, entre nous, kabyles ! D’ailleurs, je crois même qu’une seule fois ne suffit pas.

Il y a trois année, en 2005, yennayer coïncidait avec les adieux de la grande chanteuse Chérifa. Y a-t-il du nouveau cette année ?

Il est vrai qu’en 2005 on voulait rendre ce grand hommage à la chanteuse kabyle d’exception qu’est Chérifa car elle est le symbole de l’ancienne génération. De plus, elle a tant donné à la chanson kabyle mais l’ingratitude du milieu  artistique en général  l’a mise dans les oubliettes. En tant que label de production kabyle c’était de notre devoir de la réhabiliter de son vivant car elle a tant donné et elle donnera encore beaucoup à la chanson kabyle.

Notre expérience a bien marché et nous sommes fiers d’avoir une artiste  de la trempe de Cherifa dans notre boite. 

Et si l’on revient à yennayer de cette année ! Comment le préparez-vous ?

Ecoutez, si Yennayer est devenu aujourd’hui une tradition ce n’est pas par hasard : il a fallu beaucoup de temps et de travail pour en arriver là car vous savez qu’habituer un public et le fidéliser à la fois est une rude tâche, mais heureusement que notre public kabyle nous fait confiance et répond toujours favorable à ce qu’on lui propose ; je crois que le rapport de confiance est établi depuis quelques années. Je tiens à remercier notre  public sans lequel on n’aurait pas avancé.

Justement, le plateau que vous proposez cette année est aussi riche que  varié. Comment en faites-vous le choix ?

On a une manière simple de travailler : tout en donnant la chance aux uns et aux autres, on choisit nos artistes selon leur notoriété et leur succès mais on se base aussi sur l’opinion car on fait aussi appel aux artistes que le public a envie de voir sur scène  et dans chaque concert on donne une chance aux jeunes talents tels que Guerbas et Saïd Youcef qu’on fait venir  spécialement de kabylie.

Il y a également les anciens ?

Effectivement, on ne peut pas travailler sans eux car comme ils sont fidèles à nous, nous sommes aussi fidèles à eux sans compter qu’ils ont aussi un large public.

Nous sommes là pour rassembler toutes les générations artistiques kabyles sur le même plateau.

Il y a aussi des chanteurs qui se produisent pour la première fois avec vous ?

Exact ! Il y a le célèbre groupe “Idourar” et Saïd Youcef, sans compter le grand retour de Lahlou qui ne s’est pas produit depuis dix années.

On remarque toutefois l’absence cette année de Mohamed Allaoua…

Effectivement, Allaoua est en préparation de son nouvel album et il avait personnellement souhaité revenir au Zénith avec une nouveauté pour faire plaisir à son public.

Quel est à votre avis le secret de cette pérennité d’“Akfadou Production” dans le domaine de la production artistique ?

Vous savez, dans tout ce qu’on entreprend  dans la vie il faut le faire avec conviction, sérieux et sincérité. Un label de production ne peut pas résister à toutes les difficultés du métier sans qu’il y ait  cette passion et cette conviction de bien faire les choses. Les artistes sont des êtres très sensibles, il faut toujours les mettre  en confiance et être sincère avec eux : ce sont des vertus naturelles chez nous.  Je pense qu’au lieu de tomber dans les discours, il faut plutôt produire ; il faut retracer nos objectifs. Ce qui me fait plaisir aujourd’hui c’est qu’on soit parvenu à laisser  notre emprunte kabyle en Europe et en Afrique du nord car il y a seulement quelques années l’expression “Concert Kabyle” choquait plus d’un et maintenant ça ne percute personne !  ça fait même plaisir à tous !

Avez-vous déjà participé à des événements artistiques en Algérie ?

Malheureusement non,  mais cette année nous sommes invités au festival du film Amazigh qui aura lieu du 9 au 13 Janvier 2008 à Sétif et nous sommes heureux d’être choisis pour donner le coup d’envoi de cette édition. Nous ferons tout pour être à la hauteur de cet événement exceptionnel, et à l’issue de ce Zénith nous prendrons le vol pour l’Algérie.

Un dernier mot pour conclure ?

Oui, je tiens à remercier votre journal pour le soutien, et avec lequel on a d’ailleurs des points communs concernant les méthodes de travail pour notre kabylité, sans oublier “Méganet production” notre partenaire de ce Zénith du 6 janvier 2008. Je dis au public : rendez-vous au Zénith de Paris le 6 janvier prochain à partir de 16h !

Entretien réalisé à Paris par Djillali Djerdi

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