300 milliards de dinars pour le revêtement des routes

Travaux publics300 milliards de dinars pour le revêtement des routes

«L’Algérie dispose d’un réseau routier  très important de par son linéaire, toutefois la question relative à l’entretien du réseau routier mérite une attention particulière par les pouvoirs publics, eu égard au retard cumulé durant les années 90 », estime Hocine Necib, directeur des routes au ministère des Travaux publics, invité de la rédaction de la radio Chaîne III, dans son émission d’hier, lundi.

l’Etat algérien compte mettre le paquet en faveur du réseau routier interne puisqu’il est d’une grande importance. Il s’agit notamment des routes et chemins de wilaya et des communes. «Le gouvernement algérien  mobilise près de 300 milliards de dinars, destinés au revêtement et à l’entretien des routes et des chemins de wilayas et des communes.» a déclaré M.Necib, un réseau qui représente 50% des routes nationales. Evoquant la prise en charge de ces routes, M.Necib insiste sur l’appui technique afin de léguer un savoir-faire pour une autonomie de gestion des réseau routiers internes, dira-t-il.

Cette situation interpelle plus que jamais les pouvoirs publics afin d’élaborer un nouveau programme pour pouvoir mettre en place un plan d’actions convenable pour l’entretien requis de ce réseau routier. Concernant l’importance accordée par le gouvernement pour la mise à niveau des chemins communaux, M. Necib dira : «Elle figure déjà dans la priorité du gouvernement au vu de l’enveloppe financière qui a déjà été mobilisée. Au niveau du programme quinquennal, environ 100 milliards de dinars ont été alloués à cet effet.», tout en précisant que du point de vue réglementation, les collectivités locales sont les seules responsables du revêtement et de l’entretien des chemins et routes, dira encore M. Necib. Par ailleurs, ce réseau qui continue de faire parler de lui quant à l’insécurité routière, sa mise à niveau est plus qu’une urgence car selon les éléments de la Gendarmerie nationale, 30% des accidents de la circulation seraient dus à la vétusté de ces routes, alors que selon  M. Necib, les statistiques émanant de sources officielles situent 3 à 4% seulement, le taux des accidents qui seraient dus a la vétusté des routes. Un pourcentage qui n’est pas des moindres pour autant. Le directeur des routes compte bien y remédier en déclarant :   «Nous avons dans ce programme mis en priorité la réalisation d’un grand programme de suppression de points noirs accidentogènes au nombre de 350. Et nous sommes en train de procéder à leur suppression en apportant des aménagements appropriés pour que les routes offrent plus de sécurité.»

Dans le même ordre d’idées, les dépendances et les équipements routiers sont également touchés par ce programme. «Nous avons engagé un programme de 86 000 panneaux de signalisation à travers le réseau et 75 000 km de marquage routier. Nous sommes en train de réaliser un programme de 650 km de glissière de sécurité», affirme encore M.Necib.

A propos du méga projet tel celui de l’autoroute Est-Ouest qui alimentera les réseaux internes , il assurera que cette réalisation fera que «la configuration du réseau routier en Algérie va connaître un bouleversement très profond».

Lounis Melbouci