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selloum village kabyle
10 janvier 2009

La fin d'un village appelé Kalaâ Beni Abbès

La fin d'un village appelé Kalaâ Beni Abbès

Par : Bouchachi Amar

a tout les jeunes de beni abbés qui ont consulté niotre site cette article st publier le 08 janvier 2009 sur liberté  .

                                                                                                            slimani djamel

En cette fin d'année 1958, il y a 50 ans, notre village a été l'objet d'évacuation à la suite de la grande opération Jumelle. Ce qu'il faut retenir de cette tragédie est qu'un siècle avant, lors du soulèvement de nos ancêtres avec à leur tête le héros national El Hadj Mohamed Mokrani, ceux-ci ont subi la même tragédie après cette défaite contre l'ennemi, c'est-à-dire la perte de nos terres qui s'étendaient jusqu'à M’sila, soit plus de 500 000 hectares, d'après le livre de l'historien Benjamin Stora. En 1959, l’aârch de Beni Abbès a subi une énorme perte du fait de notre dispersion à travers tout le territoire national, de Tébessa à Oran, en tant que réfugiés. À titre d'exemple, je vous cite les villages du Douar Boni d'où je suis originaire, c'est-à-dire Kalaâ, Belaiel, Tiniri, Ath Seredj, Moka, Tazla et Ilougane, une population qui dépassait en 1959 le nombre de 20 000 habitants. Tous ces villages ont été évacués lors de cette opération Jumelle, lors de l'exode de 1959. Je rends hommage aux habitants de Bordj Bou-Arréridj qui nous ont accueillis dans leurs maisons, car nous étions des milliers à rejoindre cette wilaya parce que nous avons refusé de monter dans leur GMC pour nous emmener à Ighil Ali pour nous enfermer dans un centre. Nous avons préféré marcher 15 km de Kalaâ à Bouni jusqu'à Tizi Khemis à pied. Arrivés là-bas, nous avons loué des camionnettes pour nous transporter à Bord Bou-Arréridj où les habitants nous ont hébergés et nourris. Nous n'avons jamais oublié ce geste de solidarité. Nous avons espéré que l'État algérien se penche sur le sort de ces enfants qui ont tout perdu à la suite de cette tragédie et qu'il reconnaisse notre situation comme étant des réfugiés dans le pays, et qu'il nous accorde le titre de victime du colonialisme. De ce fait, l'État doit exiger de la France des dommages que nous avons subis, dommages moral et matériel du fait de la destruction de nos biens et de notre société, chose qui a causé notre éparpillement dans toutes les régions d'Algérie. J'estime, tout d'abord, que notre État doit nous reconstruire ce qui est détruit par les bombardements pendant que notre région était déclarée zone interdite par l'armée française. Victime de la guerre, nous sommes au droit d'exiger des indemnités, soit à l'État français, soit à l'État algérien, pour toutes les atrocités que nous avons subies. Enfin, nous pourrons dire que nous avons accompli notre devoir de génération en génération envers notre patrie qui mérite plus.

Bouchachi Amar
8, rue Abdellaoui-Hadj
Mostaganem

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Commentaires
R
salut je sui de kalaa jai engager des travaux de restoration de la maison de mon arrier grand perre<br /> qui a 6 siecl environ ille etait un kadi autan des hammadit salutation cousin
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