Attentats kamikazes à Alger

Attentats kamikazes à AlgerLe Conseil constitutionnel ébranlé par une bombe

Le siège du Conseil constitutionnel, situé au boulevard du

11-Décembre à Ben Aknoun, été la cible d’un attentat terroriste à la voiture piégée, hier matin à 9h 45m, faisant au moins une vingtaine de morts et une centaine de blessés, selon un premier bilan encore incertain.

La forte explosion a mis sens dessus dessous toute l’artère principale du boulevard où se trouvent la résidence des magistrats et autres institutions rattachées à la Justice comme la Cour suprême. Sur les lieux de l’attentat, on a constaté qu’une partie de la façade du siège du Conseil constitutionnel est complètement détruite, le mur d’enceinte du parc de véhicules heurté par le véhicule piégé est entièrement rasé par le souffle de l’explosion.

A cette scène s’ajoutent les voitures calcinées, dont des véhicules de particuliers atteints par les débris de fer et de verre. Le souffle dégagé par la déflagration, qui ne serait que très fort, vu le nombre d’édifices touchés, renseigne sur la quantité d’explosifs utilisée. La scène la plus horrible est celle d’un bus de l’Onou qui se trouvait à l’endroit même au moment de l’explosion. Le bus est devenu complètement méconnaissable.

Il est réduit à un simples amas de ferraille. « Aucun étudiant ne se trouvait dans le bus calciné, tandis qu’on dénombre des blessés dans le deuxième bus qui se trouvait à quelques encablures de l’explosion », a révélé un fonctionnaire de la société du transport universitaire Tahkout Mahiedine, avant d’ajouter que « le chauffeur du premier bus est mort sur le coup ». Les traces de la déflagration sont visibles de loin, toutes les vitres des siège du Haut-Conseil islamique, du ministère du Tourisme, de l’APW d’Alger, du Centre commercial et de la Résidence des magistrats, ainsi que de la Cour suprême, qui se trouve à une centaine de mètres du lieu de l’explosion sont brisées.

Sur les mêmes lieux, on peut constater des débris de verre et des gravats. Il est facile de déduire que le nombre de victimes de l’attentat dépasserait le bilan donné au début de l’après-midi d’hier. Au-delà des victimes civiles à dénombrer, on signale, par ailleurs, les éléments des services de sécurité en faction tout au long du boulevard. Les services de sécurité ainsi que ceux du corps médical avaient du mal à faire face, d’un côté à l’ampleur de l’attentat et de l’autre à la panique qui s’est emparée de la population.                

M. Mouloudj