Fausses alertes à la voiture piégée

Fausses alertes à la voiture piégéeAlger en proie aux rumeurs

Le cycle de rumeurs qui suit chaque attentat kamikaze ou à la voiture piégée, a pris des proportions très dangereuses ces trois derniers jours à Alger. Ainsi, une fausse alerte à la voiture piégée a mis en émoi les résidents du boulevard Krim-Belkacem, ex-Telemly, hier au début de matinée, a raconté un commerçant du coin que nous avons interrogé.

Contactés par les citoyens, les services de sécurité se sont promptement rendus sur les lieux. Aussitôt arrivés sur place, les spécialistes de la Police ont constaté qu’une camionnette garée en deuxième position, depuis la nuit d’avant, a attiré l’attention des riverains. Notre interlocuteur a ajouté qu’après avoir délimité le périmètre de sécurité, les artificiers de la Police ont procédé à une tentative de " neutralisation " du véhicule suspect.

Selon ce témoin oculaire, les artificiers de la police ont mis un petit engin explosif afin d’écarter toute éventualité de danger. Il a ajouté que la déflagration qui s’en est suivie a semé la peur parmi les habitants du quartier.

" La rumeur a plongé la population dans un affolement et une panique indescriptible ", a souligné un autre résident de Télemly, et d’ajouter qu’heureusement " la voiture n’été pas piégée." Tout en regrettant que ce genre du rumeurs persistent, un autre citoyen a indiqué que ces alertes font plus de peur que de mal. Ce genre de comportement, même s’il émane de la peur quasi-quotidienne des citoyens, il ne serait pas moins que des indélicats citoyens jouent avec ce genre de rumeurs et mettent les services de sécurité dans des situations généralement, délicates.

Il y a lieu de signaler qu’à chaque attentat d’envergure, comme celui du mardi dernier, à Alger les citoyens se sentent coincés entre la peur des attentats et celui de venir en aide par l’informations aux services de sécurité.

Devant cet état de fait où règne la peur, la panique et, probablement la mort au sein des populations, les criminels islamistes, par leurs besognes meurtrières, ont réussi là où l’OAS avait échouée.

M. Mouloudj