Les réactions du canda pour l'assassinat de Benazir Bhutto

        Les réactions fusent après l'annonce de l'assassinat de Benazir Bhutto

LA PRESSE CANADIENNE

     ISLAMABAD - Le président pakistanais, Pervez Musharraf, exhorte son peuple au calme après l'assassinat dans un attentat, plus tôt aujourd'hui, de son opposante, l'ex-première ministre Benazir Bhutto.

M.Musharraf a aussi condamné l'attentat-suicide qui a coûté la vie à la leader de 54 ans de même qu'à une vingtaine d'autres personnes, et qui a fait de nombreux blessés.

Un peu plus tôt, des partisans de Benazir Bhutto ont laissé exploser leur colère. Ils sont descendus dans les rues de Peshawar, dans le nord-ouest du pays ainsi que dans d'autres régions, scandant des slogans hostiles au président Musharraf, accusé par certains de complicité dans l'assassinat de l'ex-premier ministre.

Nawaz Sharif, leader d'un parti rival de l'opposition et lui aussi ancien premier ministre, s'est rendu à l'hôpital où avait été transportée en urgence Benazir Bhutto, et s'est adressé à la foule. Il lui a déclaré que Mme Bhutto était également sa soeur et qu'il serait avec le peuple pour venger sa mort.

Les Etats-Unis ont condamné l'attentat parce qu'il empêche la réconciliation et les efforts vers la démocratie.

Le président de la France, Nicolas Sarkozy, a exprimé son émotion et son indignation quelques heures après le décès de Benazir Bhutto. Dans une lettre écrite par le président à son homologue pakistanais Pervez Musharraf, il précise que le terrorisme et la violence n'ont pas leur place dans le débat démocratique et dans le combat des idées et des programmes.

Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, s'est dit très ému et a condamné avec la plus grande énergie cet acte qu'il a qualifié d'odieux. Il connaissait personnellement Mme Bhutto.

L'entourage du ministre canadien des Affaires étrangères, Maxime Bernier, a fait savoir qu'il réagirait sous peu, d'abord par voie de communiqué.