Bouira Le wali les a réunis avant-hier à M’chedellah

Bouira Le wali les a réunis avant-hier à M’chedellahLes entrepreneurs exposent leurs soucis

Avant de rejoindre la rencontre des entrepreneurs prévue au niveau du théâtre communal de M’chedellah, le wali de Bouira sera accueilli, aux environs de 16 h  par H. Zekri, le maire de la commune. L’hôte d’Imceddalen entamera sa visite dans la région par un geste symbolique : honorer les invalides de guerre de la région. Le wali expliquera qu’à travers son geste, il prend surtout acte des doléances de cette catégorie de moudjahidine. Le cérémonial terminé sur une note plutôt positive et au profit des invalides de 54, le premier magistrat de la wilaya se rendra au théâtre communal où l’attendaient une bonne partie d’entrepreneurs et autres notables de la région.  Prenant la parole et avant d’entrer dans le vif du sujet, il soulignera que la rencontre, qui porte sur l’état des lieux et les perspectives en termes de développement, était un peu  " à l’initiative de monsieur Herbi, le président de l’Union générale des entrepreneurs. " Le wali poursuivra son allocution en préférant relever d’abord ce qu’il appelle  " les points noirs " qui empêchent une meilleure dynamique de développement dans la région. Bien entendu c’est la problématique inhérente au foncier qui fondamentalement explique cet état de fait. " La commune est ligotée dans le même espace ", expliquera le wali lequel peine à dégager une zone d’activité à même de donner un nouveau souffle à M’chedellah. Pour y remédier, il projette un développement vers le haut  et la contrainte de grignoter sur les terres agricoles. Mais cette projection n’est pas aussi simple que cela : l’accompagnement et l’apport du ministère de l’Agriculture sont impératifs. A propos toujours des " points noirs ", le wali parlera d’une situation inadmissible : " Une station hydroélectrique (implantée à Illiten) n’est exploitée qu’à 17 % ", pénalisant ainsi une bonne partie de la région. En fait, cette station qui a coûté à l’Etat quelque 60 milliards n’est pas exploitée totalement parce que des citoyens refusent que des poteaux traversent leurs terres. " L’absence de communication entre élus (donc citoyens) et Sonelgaz est en partie responsable de cette situation ", dira le wali, avant de conclure que la force et l’autorité de l’Etat mettront fin à cette triste situation. Un constat de même nature est relevé s’agissant de la source Lainser Aberkane, un débit naturel d’eau à même d’alimenter toute la région en eau potable. Là aussi quelques  citoyens auraient dévié la source  à l’origine empêchant toute une région d’en bénéficier. Abordant le sujet de l’entrepreneur, le wali relèvera d’emblée ce paradoxe du cordonnier mal chaussé : une région qui détient le plus grand nombre de bâtisseurs souffre à trouver des entrepreneurs pour ses  projets. Des intervenants parmi les chefs d’entreprise laisseront entendre que la lenteur administrative, notamment dans les payements, est responsable de la situation.  Mais, H. Zekri, le maire de M’chedellah, rebondira pour rappeler que la commune s’est acquittés de ses dettes et qu’il travaille dans la transparence. Cependant, il dira sans aller plus loin, que son APC refuse la “triche’’. Le maire nous laissera sur notre faim.  Au terme de la rencontre, le wali parlera de la jeunesse de M’chedellah à travers la JSM , son club de football. Et contre toute attente, il invitera les entrepreneurs présents à mettre la main à la poche pour venir au secours du club et donc de celui de la jeunesse. 135 millions de centimes seront récoltés sur place. L’aide au club ne s’arrêtera pas là puisque sa dette évaluée à quelque 170 millions sera épongée.

T.O.A.