Une célébration sans couleurs a bouira

BouiraUne célébration sans couleurs

l La cérémonie de l’Aïd El Adha n’a à vrai dire pas dérogé à la règle, bien que le climat ne s’y prêtait guère après tant de malheurs venus s’abattre sur la vie des citoyens. Les uns ont perdu à jamais leurs proches lors des accidents de circulation survenus la veille de l’Aïd, les autres ont été victimes de vol pour se voir ravir le mouton destiné au sacrifice du rituel. Il faut vraiment être dénué de tout scrupule pour oser faire une chose pareille. C’est pire qu’un crime en somme, le fait de détrousser un infortuné citoyen de son mouton acheté à l’occasion, passant sur les privations que le malheureux citoyen s’est imposées pour l’acquérir. Autrement, il y avait de quoi colmater le vide laissé par cette atmosphère lugubre qui s’est imposé par l’accueil de quelques invités et peu de visites familiales effectuées en semblable circonstance, encore qu’à cet effet, nous sommes très loin de l’afflux et de l’engouement d’antan. Il faut le dire, nous avons tendance à ne plus consentir beaucoup d’efforts et nous nous limitons juste aux visites restreintes qu’il n’est pas permis de négliger au risque d’essuyer des réprimandes de nos proches parents.

Le jour de l’Aïd et même le deuxième n’ont pas apporté la joie tant attendue. Un autre fait anormal est venu s’ajouter à la désillusion : celui de la fermeture de la plupart des commerces ces deux jours.

C’est quelque peu contraire à la réglementation qui régit la relation du public et les commerçants. Cette entorse à la loi va certainement accentuer “l’abattement” qui régnait. En définitive, nous avons passé une fête de l’Aïd dans des conditions des plus insipides... sans couleurs.

Fahem H.